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C'est encore loin demain ?
12 novembre 2013

La première gorgée de Gonal F

En version journal intime, au jour le jour ou presque...

lundi 4 novembre :

Donc, il y a eu la première gorgée de Gonal F. Avant, il y a eu un J1 pas très franchement déclaré, et comme depuis 3 jours, j'errais avec mon agenda à la main à compter et recompter mes jours en fonction de mon protocole, à pester contre ce 11 novembre tombant un lundi et à comparer ma courbe de témpérature pour définir précisément, exactement, parfaitement mon J1...J'ai donc pris la décision que mon J1 était à compter de mercredi 30 (comme l'indiquait ma courbe et non pas jeudi 31 comme l'indiquait plus clairement le fond de ma culotte plus si clair du coup). Parce que autrement, j'obtenais un J10 pour samedi 9 et va faire un combo écho/pds un samedi quand ton gynéco est parti en Normandie. J'avoue, j'ai triché (un peu) avec la nature. Et j'ai appelé ma copine la secrétaire du GrandSec en lui expliquant mes petites interrogations quant à un jour férié qui tombe un J12 (ou l'inverse, d'ailleurs). "Ne vous inquiétez pas", qu'elle a répondu La Ginette. Donc, J1 étant venu, le compte à rebours était lancé.

Donc, samedi soir, c'était le grand soir de la piqure de Gonal f. J'avais vu et revu quelques petits films sur youtube, histoire de bien m'inprégner du DIY "Le Gonaf en deux leçons", j'avais appris par coeur mon protocole. Dans ma tête j'étais prête : "samedi, 20h je me pique, à 20h30 mes invités arrivent pour le dîner". Oui, bon, c'était sans compter sur une copine qui arrive toujours en avance (19h30 !), mais heureusement elle m'a prévenu par sms. Autrement, j'aurais eu l'air fin, le stylo à la main. Du coup, entre 19h05 (retour du boulot, et oui, je travaille le samedi) et 19h25, j'étais un peu sur les nerfs pour me faire cette première injection. Qui finalement fut tellement facile à faire (merci les tutos youtube, j'imagine). Pour le dire vulgairement, ça rentre comme dans du beurre, ça fait pas mal et surtout, moi qui fais des bleus comme d'autres se reproduisent en C1, toujours rien à déclarer sur le ventre à J8 et 3 injections plus tard.

MonsieurCaillou est intervenu dans l'histoire, à lui la virée au labo, spermogramme et pds au programme. Honnêtement, je courbe l'échine en attendant les résultats (oui, je ne les sens pas ces résultats là...mais j'attends).

vendredi 8 novembre :

Et puis, J10 est arrivé, avec son merveileux programme : 7h10 devant le labo, ouverture des portes à 7h30, pds et course pour l'écho (à 20 min à pied), prévue à 8h40...histoire d'être fraîche et dispo à 10h au boulot. Surprise, le labo ouvre dorénavant dès 7h et il n'y avait personne, j'ai eu le temps de rentrer prendre un petit déjeuner avant d'enchaîner avec l'écho. J'aurais dû me douter que tout n'allait pas se passer aussi simplement. Arrivée à 8h25 pour un rdv à 8h40, je suis resortie en courant à 9h50 pour attraper le premier métro...Résultat 7 petites minutes de retard au boulot, deux heures pour reprendre mon souffle. Compte-rendu de l'écho : deux follicules (15 et 18 mm) à gauche, rien de notable à droite...ah! si ! je suis bête, vous savez ma masse non identifiée, oui, celle-là même qui m'a valu un tour en irm pour un diagnostique mi-figue-mi-raison (à savoir, je cite :"endométriose ?" c'est beau la médecine, non ?). Bon, enfin, bref. Cette masse pourrait être un phimosis tubaire (?) gentilement installé sur la pavillon de la trompe. Donc, si on résume, après moultes écho et une irm, on arrive à un second diagnostique incertain, aux conséquences peut-être radicales (ablation de la trompe ?). La série noire continue donc. Il faut maintenant attendre des nouvelles de Ginette, la supersecrétaire, dans la journée pour connaître la suite de l'histoire. Sans oublier que je travaille à côté d'ambassades, et donc, pour des questions de sécurité, les réseaux sont brouillés. Qui dit réseaux brouillés, dit impression pesante de vivre dans une grotte, coupée du monde. La journée risque d'être longue. Et j'attends aussi un appel pour un hypothétique entretien, de boulot cette fois. Et j'attends toujours les résultats de MonsieurCaillou.

Plus tard dans la journée :

A l'instant, ne tenant plus, j'ai appelé Ginette à 17h55. Ma foi, je dois savoir la prendre la Ginette car si je l'ai déjà entendue ou vue être hyper froide, avec moi, elle est détendue, voire elle sourit même dans sa voix. En gros, elle m'annonce qu'avec ce week-end de trois jours, le test de Hünher passe à la trappe et que si "on" est d'accord, "on" procéde à une insémination mardi à la première heure. "On" étant un con, enfin plutôt une conne toute seule au boulot. "On" avait pris la décision que oui, "on" faisait cette insémination car que le test de Hünher devait ou pas nous en donnait le feu vert. Sur le principe, MonsieurCaillou est sensé est d'accord. Elle m'indique alors les injections à faire et me dit à mardi.

samedi 9 novembre :

Hier soir, 18h30, message de Ginette sur mon portable (merci la grotte et les ondes brouillées)... Catastrophe ! LeGrandSec n'a pas les résultats de MonsieurCaillou et sans les résultats, pas d'iac mardi matin. Impossible de joindre Ginette à 18h32. Gros coup de stress. Finalement, le retour en métro me permet de me calmer. Ginette a bien dit que si tout a été fait chez "Hello", aucun souci, le centre est rattaché. Il faut juste que les résultats soient disponibles pour mardi avant 8h30. Je me calme en me répétant cela. A 19h30, je m'enfile ma dose habituelle de Gonal F et, petite nouveauté du jour, la dose d'orgalutran (petit bleu trois heures après). Pas le temps de chercher une infirmière, je me pique toute seule comme une grande. Petit debriefing avec MonsieurCaillou et on file retrouver des amis pour un dîner. Et ce matin, dès 8h30, j'étais pendue à mon téléphone avec le labo, que je dois rappeler vers 15h. A 15h, surprise, le labo ne répond plus, je tente alors tous les numéros et finis par avoir une charmante secrétaire qui me confirme que le dossier est complet (mais toujours pas accessible en ligne) et que "l'on peut dormir sur nos deux oreilles jusqu'à mardi". Soit. Comme je suis au travaille, je vais de blog en blog, et les bonnes nouvelles tombent. Je souris devant mon écran. Je me dis que le week-end va vite passer, que mardi sera vite là, je consulte mon agenda et mes rendez-vous de la semaine prochaine, j'intègre plein de choses agréables à faire afin d'être certaine que le temps passera encore plus vite après. Je calcule les dates de mon prochain hypothètique cycle et découvre que le J10 tombera le jour d'un rendez-vous professionnel important pris il y a déjà plus d'un mois. Ce rendez-vous je refuse de le manquer. On verra bien comment je pourrais m'organiser alors. La pma, c'est ça, une organisation à toute épreuve.

11 novembre : On avait envie que notre vie ne soit pas bousculée par la pma et les protocoles et je crois que l'on est particulièrement doués pour ça. Après la première injection de gonal f faite en vitesse avant une soirée, il y a eu l'injection d'ovitrelle... chez des amis, chez qui nous passions le week-end prolongé. Pendant l'heure de l'apéritif, je me suis eclipsée deux minutes dans la salle de bain des enfants. Ni vue, ni connue, ou presque. 24 heures après la piqüre, une seule chose m'inquiète : je ne ressens aucune douleur d'ovulation. Jamais contente. En tout cas, ce week-end prolongé passé chez des amis, parents de trois filles justes parfaites (drôles, curieuses, intelligentes, bref, pleines de vie) fut juste parfait pour penser à autre chose et se sentir bien. Maintenant, de retour à la maison, alors que MonsieurCaillou est sorti faire du sport, le taux de réussite (ou d'échec de l'iac) clignote dans mon esprit. Espérons que la nuit sera bonne avant notre périple de demain matin.

12 novembre : La nuit fut courte, très courte. Trois heures sur place, 3 minutes en tête-à-tête avec LeGrandSec, une secrétaire adorable, des patients dans la salle d'attente aussi tendus que moi (mais est-ce possible ?), une blague échangée avec une autre jeune femme qui attend son tour et apprend devant nous (un peu surpris) qu'elle a 15 minutes pour vider sa vessie, la pma ou l'intimité partagée avec des inconnus, une discussion autour d'un café en attendant notre tour, oui, on enchaînera en décembre en surfant sur notre énergie, 7 millions de spermatozoïdes inséminés, le chiffre m'étonne au regard du spermogramme déjà fait, je profite d'un arrêt pour la journée, la pma n'est pas une maladie mais elle fatigue, elle stresse. Au repos, je pense au tableau de Gustave Klimt de 1907-08, Danaé...et sa pluie d'or. Résultat le 26 novembre.

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Commentaires
C
J'ai la satisfaction du travail bien fait ;-) maintenant "alea jacta est" ! <br /> <br /> Je réponds à ton mail très vite, des bises aussi !
T
Moi aussi je croise tout ce qu'on peut croiser ! <br /> <br /> Tu t'en es très bien tirée pour cette 1ère fois ! <br /> <br /> Bises !
M
Alors je vais garder mes petits doigts bien croisés jusqu'au 26/11. Quel périple !
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