Le moral dans les chaussettes (heureusement, je porte uniquement des collants)
Bon, bon, bon…ce billet va sûrement être un peu décousu, écrit au fil de la plume (les fautes en plus).
Alors, à quatre jours de mon rendez-vous avec LeGrandSec, je ne sais plus du tout où j’en suis. Ou plutôt, je sens que je n’ai aucune force pour affronter un quelconque traitement. Plus je lis de récits (à tous les niveaux : IAC, Fiv,…), moins je me sens capable d’y faire face à mon tour. Cela me dépasse complètement, cela dépasse mon entendement. Qu’on ne se méprenne pas, je trouve ça génial que cette prise en charge médicale existe pour répondre (ou réparer les) aux incohérences de la nature. Seulement, je n’arrive pas à me sentir impliquée dans ces processus. Je me sens absolument, totalement, parfaitement incapable de me lancer dans « tout ça ». Pas la force morale, pas la force physique. Mais alors, notre projet de fonder une famille en prend un coup. Car sans cette prise en charge, je crains fort que la nature nous oublie. C’est là que la culpabilité intervient : si je n’ai aucune volonté c’est que mon projet, mon envie n’est pas assez forte…vous voyez le cercle vicieux dans lequel je me noie toute seule ?
Depuis trois jours, j’encaisse toute seule aussi la rupture amicale que j’ai provoquée. Le début de l’histoire se trouve dans le message précédent. Car après une semaine de silence radio, LaGrandeDingue a refait surface, avec un mail dans lequel elle me propose encore (pour la 8e fois depuis la rentrée) un déjeuner. J’ai tourné autour de son message pour finalement faire ce que je devais faire. Ainsi, je lui ai clairement dit que depuis plusieurs mois, je devais faire face à plusieurs combats, pour lesquels je n’avais pas reçu son soutien (car elle sait, et elle sait que je sais qu’elle sait), que dorénavant j’avais besoin de toute mon énergie et que je ne pouvais pas me laisser parasiter. Par ailleurs, je lui ai fait remarquer que notre relation amicale n’était que l’ombre de ce qu’elle avait été. C’est un peu sans appel, toutefois, si vraiment elle le veut, la balle est dans son camp car dans la vie rien n’est jamais définitif. Depuis trois jours, c’est silence radio. Je suis contente d’avoir été fidèle à ce que je comptais faire (prendre de la distance) toutefois il me faut encore quelques jours pour encaisser cette rupture et en apprécier tous les bénéfices (ne plus avoir à faire semblant).
Depuis samedi dernier, j’essaie aussi d’encaisser l’annonce un peu violente à laquelle nous avons du faire face dans notre salon. C’est de ma faute aussi, j’avais pas mis mon armure. Nous étions chez nous, donc dans un lieu protecteur. Nous étions entourés d’amis, normalement pas de coup bas en vue. En même temps, ce n’est pas un coup bas. Juste une annonce de grossesse très étrange. Je plante le décor. V. est une copine, une copine implantée dans un groupe d’amies âgées de plus de 40 ans, toutes artistes et nullipares (par choix). V. a 36 ans, vit avec P. depuis deux ans, ils se sont rencontrés exactement en même temps que MonsieurCaillou et moi (à quelques jours près). P. est père de deux enfants, et il n’est pas divorcé car son ex refuse tout bonnement le divorce. P. doit jongler entre une ex pas commode, des traites et des enfants. Avant l’été, V. m’a dit qu’un projet bb ne serait pas mis en route avant la finalisation du divorce, dans au moins deux ans. Soit. Mais V., samedi soir, parmi ce groupe d'amies, est arrivée en lâchant (le manteau encore sur le dos) que ce soir, tadam, elle buvait de l’eau. Qu’elle n’allait pas mentir, que même malade elle boit, donc ce soir, c’est de l’eau. Ok, soit. A aucun moment, elle n’a dit tout simplement « je suis enceinte ». Personne ne les a félicité du coup, mais l’ambiance en a pris un coup. On lance le diner, jambon/fromage. V. balance, le verre d’eau à la main, qu’elle ne peut rien manger, elle n’a pas eu la toxo. Ah ! c’est problématique, il n’y a rien d’autre à manger et je n’ai pas laver la salade au vinaigre (que je suis bête). Personne ne moufte. L’ambiance est lourde. Je file à la cuisine voir si j’ai un petit quelque chose en stock, elle me suis. J’en profite alors pour la féliciter. Elle me répond du bout des lèvres. Je lui demande pour quand c’est….tadam….bah, dans 9 mois ! Enfin, 8 et demi. En gros, elle avait fait pipi positif le matin même. Mon ventre s’est tordu. En C1. C’est bien plus amusant. C’est le jeu, on le sait. Je ne me fais même plus le complet sur la justice (ou l’injustice) de la vie, etc… C’est comme ça et c’est tout. Seulement, j’aurais préféré que cela ne se passe pas dans mon salon (mon cocoon), surtout à un stade aussi précoce (faut pas qu’un souci survienne). Au moment où dans ma tête, je fêtais mon premier anniversaire d’arrêt de pilule.
Bon, allez ce soir, c’est yoga ! ça ira mieux demain !
Ps : désolée, c’est long, c’est long ce billet décousu…