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C'est encore loin demain ?
19 juin 2013

Résumé des épisodes précédents

Donc, si on résume, on a : une Mademoiselle Chou OPK avec une masse non identifiée et un Monsieur Caillou au très mauvais (très mauvais) spermogramme (résultats à vérifier, mais on part de très loin) et avec parcours pma-adoption déjà bien chargé.

Et là, Mademoiselle Chou repense au sourire de Monsieur Caillou quand elle lui a dit en septembre : « j’ai fini ma plaquette, tu as une semaine pour trouver une bonne excuse pour que j’en recommence une autre, moi j’ai plein d’excuses pour ne pas le faire ».

Ah ! Ce sourire !

Et puis Mademoiselle Chou repense à la tête de Monsieur Caillou après lecture de ses résultats quand il a dit :  « la pma, je connais, j’ai déjà joué, j’ai déjà perdu ».

Ah ! Cette tête !

Aujourd’hui, j’avoue que c’est moi qui suis complètement perdue. J’ai l’impression que tout cela n’est pas en train de nous arriver. Je me sens à la fois anesthésiée et pleinement consciente. J’encaisse les annonces de grossesses et je vais voir des nouveaux-nés qui, si on fait le compte pourraient être des copains/copines du nôtre, si…

Heureusement, il y a quelques amies (dans la confidence de l’arrêt pilule) qui se montrent d’un soutien sans faille. Il y en a d’autres (deux) qui se montrent dans l’incapacité d’une certaine empathie (les fameuses « c’est pas dans tes ovaires, c’est dans ta tête » ou « si t’y penses, c’est mort »). J’étais presque contente de leur dire « nananère j’avais raison, y’a un problème, un GROS problème ».

Grâce à mon boulot qui paye bien et qui me laisse du temps (quelle chanceuse je suis), j’ai pu me documenter et lire. J’ai pu intégrer les protocoles mais surtout j’ai pris conscience de l’engagement que cela implique, des complications et des douleurs physiques…douleurs tout autant morales. Et des pertes : confiance en soi et en autrui, amis, amour.

J’ai une liste longue comme le bras de bonnes (très bonnes) raisons de ne pas avoir d’enfant. J’ai conscience que la vie sans enfant vaut tout autant la peine d’être vécue. Toutefois, cette envie d’enfant, maintenant, elle est là en moi.

Sans entrer dans des considérations philosophico-ésotorico-religieuses (je suis athée), la notion de "loi naturelle" me parle. J’admire les progrès de la science, certaines découvertes ont changé littéralement le cours de notre société. Des vies sont sauvées chaque jour grâce à la science (sauf ma mère). Toutefois, je ne suis pas certaine de vouloir m’engager dans un processus médical qui aura raison de moi et de ma propre raison. M’infliger des douleurs et des sévices (oui, oui, je pèse mes mots), autant physiques qu’intellectuelles, ne m’excitent pas. Le jeu en vaut très certainement la chandelle, dans le cas d’un succès, mais autrement ?

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Commentaires
C
Merci pour ton commentaire Tounette ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui est toujours impressionnant, c'est comment les gens ont leur avis sur la question...parmi mes amies au courant, toutes me poussent à continuer. Mais je crois qu'elles n'ont pas conscience de l'engagement que cela représente et de ses difficultés. La semaine passée a été pour moi un petit aperçu (tout petit) des démarches médicales à vivre au quotidien, et franchement j'ai l'impression que je n'aurai jamais la force de supporter plus.
T
C'est exactement ça : en cas de succès...<br /> <br /> En cas d'échecs, arriverons-nous à remonter la pente de ces douleurs??<br /> <br /> <br /> <br /> Ahhhh et les gens qui nous disent que c'est dans la tête, que si on fait si ou ça, ça va fonctionner... grrr... je compatis de tout cœur.<br /> <br /> <br /> <br /> Et me sens concernée par ton problème, étant OMPK...
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